EN BREF
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La Belgique, en pleine transition énergétique, constate une baisse significative de la consommation de gaz fossile ces dernières années. Malgré cette tendance encourageante et l’émergence de politiques visant à réduire l’usage de ce combustible, le gouvernement flamand a récemment validé un projet de gazoduc dans le Limbourg. Ce choix, en décalage avec les objectifs environnementaux, risque d’entraîner des conséquences économiques néfastes pour les citoyens et de nuire à la transition vers des énergies durables. Face à ce projet controversé, des organisations comme Greenpeace s’opposent vigoureusement à l’extension des infrastructures fossiles sur notre territoire.

Conséquences de la construction d’infrastructures fossiles en Belgique
La construction de nouvelles infrastructures fossiles, comme le gazoduc récemment approuvé dans le Limbourg, soulève des préoccupations majeures sur les plans économique et écologique. Bien que la consommation de gaz fossile ait connu une significative baisse ces dernières années, le gouvernement flamand a choisi d’initier un projet qui semble contredire cette tendance. Par exemple, entre 2021 et 2023, la consommation de gaz en Belgique a diminué de 20 %, un signe clair que le pays évolue vers une transition énergétique plus durable. Cependant, investir dans des infrastructures destinées à des combustibles fossiles obsolètes pourrait engendrer des actifs échoués, où les investisseurs pourraient perdre de l’argent en conséquence de cette transition. Cette situation risque de pénaliser en premier lieu les foyers les plus précaires, obligeant les citoyens à faire face à une hausse des tarifs énergétiques. La mise en place d’une telle infrastructure ne fait qu’accroître les défis que doivent surmonter les ménages vulnérables, qui peinent déjà à composer avec les dépenses courantes. En outre, les ressources financières et politiques devraient plutôt se concentrer sur le soutien aux énergies renouvelables qui sont en accord avec les objectifs climatiques.

Une infrastructure fossile inutile : une décision illogique
Au cours des dernières années, la consommation de gaz fossile en Belgique a connu une chute significative, s’établissant à une réduction de 20 % entre 2021 et 2023. Cette tendance s’explique notamment par l’adoption de politiques publiques visant à favoriser une transition énergétique durable. Malgré cela, le gouvernement flamand a approuvé la construction d’un nouveau gazoduc dans le Limbourg, allant à l’encontre des efforts pour réduire l’empreinte carbone. Cela soulève des questions quant à la rationalité de cette décision, puisque de nombreux experts estiment qu’une nouvelle infrastructure dédiée au gaz fossil est non seulement superflue dans le contexte actuel, mais pourrait également provoquer une augmentation des coûts énergétiques pour les citoyens.
En outre, la validation de ce projet repose sur des hypothèses dépassées concernant le futur de la demande énergétique. Alors que le gouvernement doit répondre aux défis de la crise climatique, le choix d’investir dans des infrastructures fossiles semble ignorer les avertissements de la Commission européenne, qui anticipe une forte diminution de la nécessité en gaz d’ici 2040. Les bâtiments, notamment les moins bien isolés, doivent être rénovés pour passer à des sources d’énergie renouvelables. En choisissant de construire de nouveaux gazoducs, les autorités non seulement retardent la transition vers des énergies propres mais risquent aussi d’engendrer des actifs échoués, qui pourraient signifier des investissements perdus pour le futur. La question se pose alors : comment justifier des choix qui semblent en décalage total avec les impératifs environnementaux actuels ?
Les enjeux d’une transition énergétique responsable
Une nécessité économique et écologique
La transition vers des énergies renouvelables s’impose comme une priorité incontournable face à la crise climatique et à la nécessité de réduire notre dépendance aux combustibles fossiles. En effet, les politiques publiques actuelles indiquent une tendance à la baisse de la consommation de gaz fossile en Belgique, avec une réduction de 20 % entre 2021 et 2023. Cette dynamique invite à repenser entièrement notre modèle énergétique.
Par exemple, dans le cadre de l’aménagement du territoire, des investissements dans des infrastructures obsolètes comme les gazoducs pourraient freiner cette transition. Au lieu de cela, il serait judicieux de se concentrer sur des solutions plus durables, telles que :
- La rénovation énergétique des bâtiments pour améliorer leur isolation et réduire la consommation de gaz.
- Le développement d’énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien, qui peuvent offrir des alternatives viables.
- La création de programmes de soutien pour les ménages vulnérables, afin d’accélérer leur passage à des systèmes de chauffage alternatifs.
- La mise en place de politiques de financement pour encourager les entreprises à investir dans des technologies plus propres.
Des études montrent que les investissements orientés vers les énergies renouvelables peuvent non seulement réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi créer de nouveaux emplois dans des secteurs en pleine expansion. Cette opportunité de développement durable doit être perçue comme une solution gagnante pour tous.

Ces dernières années, la consommation de gaz fossile a fortement baissé dans notre pays. Des nouvelles politiques publiques visent d’ailleurs à éliminer progressivement ce combustible fossile. Cela n’a pas empêché le gouvernement flamand d’approuver cet été un nouveau projet de gazoduc dans le Limbourg. Prise en dépit de tout bon sens, cette décision va à l’encontre de la transition énergétique et risque d’alourdir la facture énergétique des citoyen·nes. Greenpeace, Bond Beter Leefmilieu et Dryade viennent donc d’introduire un recours contre ce permis pour une nouvelle infrastructure fossile.
Les ménages les plus précaires risquent d’être à nouveau touchés
Investir dans des infrastructures fossiles inutiles présente des risques. Non seulement cela retarde les investissements nécessaires dans le domaine des énergies renouvelables. Mais cela conduit également à ce qu’on appelle des ‘actifs échoués’ (stranded assets en anglais), qui sont des investissements qui perdent de leur valeur en raison de la transition énergétique. Les victimes de ces mauvais investissements publics seront les citoyen·nes, et en particulier les ménages les plus précaires. Les investissements peuvent en effet se traduire par des augmentations des tarifs des réseaux, poussant de plus en plus de foyers à abandonner le gaz mais étranglant toujours plus financièrement les plus fragiles, qui ne peuvent pas se permettre de choisir leur source d’énergie.
En France et en Allemagne, l’augmentation des tarifs des réseaux suite à la diminution de la demande en gaz, est déjà une réalité. Les pouvoirs publics doivent intervenir face à ce phénomène. Non pas en se lançant dans des investissements dans de nouvelles infrastructures fossiles qui font grimper les factures d’énergie mais en soutenant les familles vulnérables afin qu’elles puissent elles aussi se passer du gaz.
Le gouvernement flamand doit d’urgence prendre la transition énergétique au sérieux et l’intégrer dans ses politiques. Qu’il s’agisse d’aménagement du territoire, d’octroi de permis ou d’aide à la rénovation et au chauffage, nos autorités doivent se montrer à la hauteur de l’urgence climatique.

Au cours des dernières années, la consommation de gaz fossile a considérablement diminué en Belgique, un mouvement encouragé par des politiques publiques visant à abandonner progressivement cette source d’énergie. Cependant, le gouvernement flamand a décidé d’approuver la construction d’un nouveau gazoduc dans le Limbourg, une décision qui suscite de vives critiques. Ce projet semble en contradiction avec la transition énergétique nécessaire pour un avenir durable et risque d’alourdir la facture énergétique des citoyens.
Des organisations telles que Greenpeace et Bond Beter Leefmilieu ont d’ores et déjà introduit un recours contre ce projet, soulignant l’absence de nécessité d’une telle infrastructure alors que la consommation de gaz a chuté de 20 % entre 2021 et 2023. L’argument souvent avancé pour justifier le gaz vert, comme l’hydrogène, ne tient pas, puisque la demande pour ce type de gaz reste incertaine.
Les investissements dans des infrastructures fossiles non essentielles ne font que retarder la transition vers les énergies renouvelables et mettent en péril les foyers les plus vulnérables. Il est impératif que les politiques publiques mettent l’accent sur la durabilité et la soutien aux ménages précaires, afin de les aider à abandonner le gaz sans les pénaliser financièrement. Ce dilemme met en lumière l’urgence d’une révision des choix énergétiques en Belgique.