EN BREF
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Greenpeace a rĂ©cemment examinĂ© les rĂ©sultats des plus de sept mois de nĂ©gociations qui ont conduit Ă la crĂ©ation d’un nouvel accord par la coalition Arizona. Alors que le monde fait face Ă une urgence Ă©cologique, climatique et sociale sans prĂ©cĂ©dent, la question se pose : cet accord est-il vraiment Ă la hauteur des dĂ©fis que nous devons relever ? Ă€ travers une analyse approfondie, Greenpeace met en lumière les insuffisances et les contradictions de ce texte, soulignant un projet qui semble appartenir Ă une Ă©poque rĂ©volue.

Les conséquences des politiques environnementales en Arizona
L’accord rĂ©cemment conclu par la coalition Arizona soulève de nombreuses questions concernant son vĂ©ritable impact sur l’environnement et le climat. MalgrĂ© des mois de nĂ©gociations, les projets annoncĂ©s semblent souvent prioritiser la compĂ©titivitĂ© Ă©conomique des entreprises au dĂ©triment des ambitions Ă©cologiques. Par exemple, l’accord stipule que toute action en matière de changement climatique doit ĂŞtre conditionnĂ©e par l’Ă©valuation des contraintes budgĂ©taires et des technologies disponibles. Alors que des Ă©vĂ©nements climatiques extrĂŞmes continuent de frapper, cette approche semble dĂ©connectĂ©e des rĂ©alitĂ©s d’urgence Ă©cologique auxquelles la sociĂ©tĂ© fait face. De plus, la lutte contre les Ă©nergies fossiles est Ă©voquĂ©e, mais sans engagements fermes pour leur substitution par des Ă©nergies renouvelables. Les dĂ©cisions gouvernementales en matière d’Ă©nergie, telles que la prolongation de la durĂ©e des centrales nuclĂ©aires, reflètent une vision qui nĂ©glige les alternatives plus durables et immĂ©diatement accessibles.
En parallèle, la question de la biodiversitĂ© et de la protection des Ă©cosystèmes est largement absente de l’accord. Aucune stratĂ©gie claire n’est proposĂ©e pour la restauration de la nature, tandis que les menaces sur la faune et la flore se multiplient. Les militants environnementaux dĂ©noncent un manque d’ambition criant, alors mĂŞme que la sociĂ©tĂ© civile appelle Ă des changements radicaux pour prĂ©server notre planète et garantir un avenir viable pour les gĂ©nĂ©rations futures. En somme, les engagements actuels du gouvernement semblent trop peu ambitieux face aux dĂ©fis colossaux que soulèvent le changement climatique et la dĂ©gradation de l’environnement.

Analyse de l’accord du gouvernement Arizona : une rĂ©gression face Ă l’urgence climatique
Le 31 janvier, après plus de sept mois de dĂ©bats, la coalition Arizona a finalisĂ© un accord qui soulève de nombreuses interrogations quant Ă son adĂ©quation avec les dĂ©fis environnementaux contemporains. L’une des phrases clĂ© de cet accord indique que le Plan national Ă©nergie-climat 2030 sera rĂ©visĂ© en fonction des rĂ©alitĂ©s Ă©conomiques et de la compĂ©titivitĂ© des entreprises, plutĂ´t que d’apporter des rĂ©ponses dĂ©cisives aux problĂ©matiques climatiques. En effet, alors que la Belgique a Ă©tĂ© condamnĂ©e en 2021 pour ses politiques jugĂ©es insuffisantes dans l’Affaire Climat, le gouvernement ne semble pas tirer les leçons nĂ©cessaires. Selon la Commission europĂ©enne, les objectifs de rĂ©duction des gaz Ă effet de serre de 47% d’ici 2030 ne seront pas atteints, une situation alarmante en pleine crise climatique.
Les quelques avancĂ©es notables, comme la rĂ©duction de la TVA sur les pompes Ă chaleur et la restauration de 20% des zones marines d’ici 2030, restent bien en deçà des absences de mesures concrètes pour la biodiversitĂ© et la lutte contre la pollution. Le flou persiste aussi sur la sortie des subventions aux Ă©nergies fossiles, alors que le gouvernement mise sur le nuclĂ©aire pour rĂ©pondre Ă ses besoins Ă©nergĂ©tiques, une dĂ©cision contestĂ©e par des experts du secteur, qui soulignent plutĂ´t la nĂ©cessitĂ© d’accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables. Cette rĂ©ticence Ă envisager des alternatives durables reprĂ©sente une vision Ă court terme, ignorante des risques que prĂ©sente le nuclĂ©aire tant en termes de sĂ©curitĂ© que d’investissements requis. En somme, la ligne directrice de l’accord mène Ă s’interroger sur la rĂ©elle volontĂ© du gouvernement d’affronter les enjeux Ă©cologiques en tenant compte des droits des gĂ©nĂ©rations futures.
Analyse des enjeux environnementaux et sociaux de l’accord du gouvernement Arizona
Réflexions sur la politique climatique actuelle
Après plus de sept mois de nĂ©gociations, la coalition Arizona a rĂ©cemment rĂ©ussi Ă Ă©tablir un accord qui soulève de nombreuses interrogations sur sa capacitĂ© Ă rĂ©pondre Ă l’urgence Ă©cologique, climatique et sociale. Les engagements pris par le gouvernement semblent avoir Ă©tĂ© limitĂ©s par un souci de compĂ©titivitĂ© Ă©conomique, plaçant ainsi les ambitions climatiques en second plan.
Dans le cadre de l’accord, le gouvernement Ă©voque un rĂ©examen de ses politiques Ă©nergĂ©tiques en prenant en compte divers facteurs Ă©conomiques, mais cela soulève la question de la volontĂ© rĂ©elle d’agir face aux dĂ©fis environnementaux croissants. En effet, tant les Ă©vĂ©nements climatiques extrĂŞmes que les prĂ©occupations sociales rĂ©sultant de la pollution devraient ĂŞtre prioritaires.
- Insuffisance des mesures proposées par rapport aux objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
- Flou sur les engagements concernant la transition énergétique, notamment en matière de renouvelables.
- Absence de mesures concrètes sur la biodiversitĂ©, notamment le manque d’une lĂ©gislation sur la restauration de la nature.
- Échec à intégrer la justice sociale et le principe du pollueur-payeur dans les politiques.
Il est crucial pour les gouvernements de réévaluer leurs prioritĂ©s afin d’harmoniser dĂ©veloppement Ă©conomique et durabilitĂ© environnementale. Cela engendrera une vĂ©ritable transition juste, prenant en compte les besoins des populations affectĂ©es par les crises environnementales.

Le vendredi 31 janvier, après plus de 7 mois de négociations, la coalition Arizona a enfin réussi à finaliser un accord. Mais les projets de ce nouveau gouvernement fédéral répondent-ils à l’urgence écologique, climatique et sociale ? Voici notre analyse.
La compétitivité des entreprises prime sur les ambitions climatiques
Le gouvernement souligne que le « Plan national énergie-climat 2030 sera réexaminé » en prenant en compte la réalité économique, la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des citoyens. Cette déclaration montre que l’exécutif conditionne les mesures de lutte contre le changement climatique à des impératifs économiques, alors même que l’urgence écologique est manifeste et que les catastrophes climatiques s’intensifient.
La Belgique, dĂ©jĂ pointĂ©e du doigt pour ses insuffisances dans le cadre de l’Affaire Climat, fait face Ă des critiques de la Commission europĂ©enne qui n’a pas constatĂ© d’amĂ©liorations significatives. Les promesses de rĂ©duction des gaz Ă effet de serre et d’augmentation des Ă©nergies renouvelables sont encore trop souvent ignorĂ©es. Le gouvernement de Bart de Wever, malgrĂ© quelques avancĂ©es comme la rĂ©duction de la TVA sur les pompes Ă chaleur, demeure dans une approche timide et peu inspirante face Ă des objectifs pourtant clairs au niveau europĂ©en.
Du concret pour le nucléaire, du flou sur le renouvelable ou la restauration de la nature
Dans une approche contradictoire, tandis que le gouvernement est vague sur les objectifs des énergies renouvelables, il s’engage précisément à accroître la part du nucléaire dans le mix électrique. Le projet inclut une prolongation controversée de deux centrales vieillissantes et la contemplation de nouvelles technologies nucléaires incertaines. L’inquiétude grandit face à ces choix qui semblent ignorer les recommandations d’experts et les urgences climatiques actuelles.
Parallèlement, aucune avancĂ©e significative n’est faite en ce qui concerne la biodiversitĂ© ou la rĂ©glementation des pollutions industrielles, malgrĂ© les enjeux cruciaux pour la santĂ© publique et l’environnement. Les nĂ©gligences sur des sujets fondamentaux comme la restauration de la nature ou le contrĂ´le des pesticides ajoutent Ă un sentiment gĂ©nĂ©ral de dĂ©ception face Ă cet accord.
Un tournant sécuritaire et une absence de transition juste
Le gouvernement de Wever semble Ă©galement pivotĂ© vers un agenda plus sĂ©curitaire, ignorant les impacts sociaux de la crise environne mentale et Ă©ludant les principes de transition juste et de pollueur-payeur. Le budget de l’État privilĂ©gie les dĂ©penses militaires tout en coupant dans le soutien aux ONG engagĂ©es dans la lutte pour une meilleure justice sociale et environnementale. Ce climat de restriction menace la libertĂ© d’expression et l’autonomie des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile.
En rĂ©sumĂ©, l’accord de la coalition Arizona prĂ©sente de multiples insuffisances vis-Ă -vis des dĂ©fis actuels. Il est essentiel que la sociĂ©tĂ© civile, unie dans ses aspirations, encourage une prise de conscience et une action engagĂ©e pour faire entendre la voix des citoyens auprès des dĂ©cideurs politiques. Pour plus de dĂ©tails sur les enjeux et les critiques autour de cet accord, consultez les rapports d’organisations telles que Greenpeace, la Ligue des droits humains, et d’autres analyses pertinentes. La pression doit continuer aux niveaux national et europĂ©en pour garantir des politiques conformes aux nĂ©cessitĂ©s de l’heure.

Le vendredi 31 janvier, après plus de 7 mois de négociations, la coalition Arizona est parvenue à conclure un accord. Les projets de ce nouveau gouvernement fédéral sont-ils à la hauteur de l’urgence écologique, climatique et sociale ? Analyse.
La compétitivité des entreprises prime sur les ambitions climatiques
“Le Plan national énergie-climat 2030 sera réexaminé au regard des remarques de la Commission européenne et du présent accord de gouvernement, en tenant compte de la réalité économique, de la compétitivité de nos entreprises, des objectifs européens et du pouvoir d’achat de nos citoyens.”
Cette phrase issue de l’accord de gouvernement résume bien l’ambition climatique et environnementale du gouvernement. Ce dernier se contente donc ni plus ni moins de rappeler son soutien aux ambitions de réduction de gaz à effet de serre de l’Union Européenne ou à la sortie des énergies fossiles. Mais, il écrit noir sur blanc qu’il conditionne l’action climatique à  l’analyse des contraintes budgétaires, à la non entrave de la compétitivité des entreprises et aux choix technologiques disponibles. Alors que les catastrophes climatiques et événements extrêmes se multiplient, broyant dans leur sillage des vies, des familles et des avenirs, cet accord semble sorti d’un autre temps.
En matière de politique climatique, notre pays n’est pourtant pas vraiment un excellent Ă©lève. Pour rappel, la Belgique s’est fait condamner en 2021 dans le cadre de l’Affaire Climat, le juge ayant estimĂ© que les politiques climatiques belges sont largement insuffisantes. Plus rĂ©cemment, nous nous sommes Ă©galement fait rappeler Ă l’ordre par la commission europĂ©enne car les mesures contenues dans notre plan Ă©nergie climat ne permettront pas de rĂ©duire nos gaz Ă effet de serre de 47% d’ici 2030 (objectif exigĂ© par l’Europe pour notre pays). La commission europĂ©enne a enfin demandĂ© Ă la Belgique de rĂ©hausser ses ambitions en matière d’énergies renouvelables et de dĂ©tailler la fin progressive des subventions aux Ă©nergies fossiles.Â
Mais ce tableau très sombre, le gouvernement de Bart de Wever ne semble pas vraiment en tenir compte. L’accord consacre Ă peine quelques passages succincts Ă ce sujet, et nos responsables politiques s’entĂŞtent dans une impasse.Â
Quelques avancĂ©es positives figurent dans l’accord, mais elles paraissent bien maigres Ă la lumière du tableau gĂ©nĂ©ral. Notre gouvernement annonce ainsi la rĂ©duction de la TVA sur les pompes Ă chaleur, la restauration de 20% de zones marines d’ici 2030 (rappelons tout de mĂŞme que selon le traitĂ© international sur la haute mer, signĂ©e par la Belgique, 30% des ocĂ©ans devront ĂŞtre protĂ©gĂ©s d’ici 2030), ou encore une prioritĂ© mise sur l’économie circulaire (mais dont les contours sont trop peu dĂ©veloppĂ©s).Â
Du concret pour le nuclĂ©aire, du flou sur le renouvelable ou la restauration de la natureÂ
Le gouvernement De Wever reste flou quant aux objectifs du renouvelable ou de sortie de subsides aux Ă©nergies fossiles mais est par contre très prĂ©cis sur le nuclĂ©aire : il souhaite que la part du nuclĂ©aire atteigne 4 gigawatts dans notre mix Ă©lectrique. Pour cela, il mise sur la prolongation de la durĂ©e de vie de deux rĂ©acteurs (Doel 4 et Tihange 3) de 10 ans supplĂ©mentaires et fantasme la construction et mise en service d’un premier small and medium reactor (SMR) en Belgique. Un plan qualifiĂ© de “pas sĂ©rieux” par … l’opĂ©rateur Engie lui-mĂŞme. Son CEO rappelait dans la presse il y a quelques jours que ““le nuclĂ©aire est une technologie très chère” et que “le moyen le moins cher pour aller vers un système Ă©nergĂ©tique dĂ©carbonĂ©, c’est d’accĂ©lĂ©rer le dĂ©ploiement du renouvelable et de la flexibilité ». Â
Greenpeace s’est toujours opposĂ© aux fantasmes nuclĂ©aires. Le nuclĂ©aire fait peser des risques Ă©normes sur nos sociĂ©tĂ©s, ses dĂ©chets sont un hĂ©ritage extrĂŞmement coĂ»teux et insoluble pour les gĂ©nĂ©rations futures. Sans parler du coĂ»t Ă©norme que reprĂ©senterait la prolongation de centrales vieillissantes qui ne rĂ©pondent plus aux normes de sĂ©curitĂ©. Il en va de mĂŞme pour les investissements gigantesques dans des technologies comme les SMR qui restent aujourd’hui hypothĂ©tiques, et dont les dĂ©lais de fabrication annoncĂ©s sont très longs. Dans une crise climatique qui nous frappe dĂ©jĂ de plein fouet, nous n’avons tout simplement plus le temps ! Notre gouvernement ferait mieux d’écouter la sociĂ©tĂ© civile et les opĂ©rateurs d’énergie et d’investir dans les Ă©nergies renouvelables et l’innovation dans ce domaine. Â
Par ailleurs, l’accord reste très flou sur la biodiversité : aucune mention de la loi sur la restauration de la nature, aucun engagement nouveau sur la réduction des pesticides ou les PFAS (pourtant cheval de bataille de plusieurs membres du gouvernement actuel lors de la campagne électorale). Alors que des milliers de citoyen·nes ont ingéré de l’eau polluée et que plusieurs entreprises sont responsables de milliards d’euros de dégâts (100 milliards par an estimé en Europe) le gouvernement ne prend aucune mesure supplémentaire pour obliger les pollueurs à payer pour réparer les dégâts causés et empêcher que le coût de ne retombe sur les citoyen·nes victimes de la pollution.
Récemment encore les distributeurs d’eau wallonne ont demandé au ministre wallon Yves Coppieters une revalorisation du prix de l’eau pour pouvoir absorber le coût de l’installation d’un filtre à charbon et dépolluer l’eau des PFAS. Ce dernier a annoncé que cette demande était à l’étude par son cabinet. Pour Greenpeace c’est un scandale d’envisager de demander aux citoyen·nes de mettre la main à la poche alors qu’ils sont victimes en première ligne de la pollution d’entreprises qui, elles, ne sont aucunement forcées à contribuer à des fonds structurels de dépollution.
Un tournant sĂ©curitaire et une absence de transition justeÂ
Enfin, le gouvernement se trompe de combat, adoptant un très dangereux tournant sĂ©curitaire et anti-migration. Ainsi, le budget fĂ©dĂ©ral fait la part belle aux dĂ©penses militaires et aux politiques de refoulement des migrants mais ne tient pas du tout compte de l’impact social de la crise climatique et environnementale que nous vivons. Notre nouveau gouvernement ne fait aucune mention de la transition juste ou du principe du pollueur-payeur alors que nous allons subir davantage les consĂ©quences du dĂ©règlement climatique ou celles de la pollution industrielle et que les coĂ»ts de reconstruction, adaptation et dĂ©pollution pèsent et vont peser sur les dĂ©penses publiques et in fine la bourse des citoyen·nes.Â
Tout cela sur fond de restriction de notre libertĂ© d’expression et d’asphyxie du secteur des ONG. Le gouvernement annonce ainsi le retour de la proposition de restriction au droit de manifester et d’encadrement du droit de grève. Il souhaite Ă©galement diminuer la dĂ©ductibilitĂ© des dons de 45 Ă 30% et rĂ©duit le budget de la coopĂ©ration internationale pourtant essentielle Ă notre politique climatique internationale et nos engagements internationaux. Comment ne pas y voir une attaque contre l’associatif et aux contre-pouvoirs pourtant essentiels au bon fonctionnement de notre dĂ©mocratie ?Â
Vous l’aurez compris, notre analyse dresse un tableau noir des projets de l’Arizona. Face à ceux-ci une société civile unie sera donc indispensable. Nous nous battrons ensemble pour rappeler à nos responsables politiques la place essentielle de l’humain, de la justice sociale et de la durabilité dans toute politique.